Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La crise de la filière laitière : vers un « esprit de filière » ?

11 Octobre 2013 , Rédigé par Cercle Albert de Mun Publié dans #agriculture ;

Les crises de filières se multiplient inexorablement au sein du grand domaine agricole : porcine, bovine, laitière, rien ne semble épargné par le rouleau compresseur économique et fiscale de l’absurdité de l’actuel système. Ainsi, comme l’indique la Fédération Nationale de l’Industrie Laitière (FNIL) :

« L'industrie laitière française est entrée en crise. Son chiffre d'affaires baisse, des pans entiers de son activité sont en perte, elle restructure, ferme des usines et supprime des emplois »

Plombée par les marges excessives de la Grande Distribution française, la filière souffre également des dumpings fiscaux et normatifs des autres pays européens et, en premier, ceux de l’Allemagne. Pour pallier à ces boulets économiques, l’effort de productivité ne suffit plus, comme le souligne le syndicat Syndifrais :

« Les efforts de productivité déployés chaque année par le secteur des produits frais ne suffisent plus à donner la rentabilité nécessaire pour financer les investissements »

Lors d’une réunion hier avec les principaux acteurs de la filière, les ministres de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Stéphane le Foll et Guillaume Garot, ce dernier a posé ce triste constat : « Les relations difficiles que l'on a connues en début d'année nuisent à la performance économique de toute la filière. Il faut sortir de cette logique conflictuelle pour valoriser les atouts de nos filières. »
 

Evidemment, les conflits nuisent à la santé de la filière toute entière et, en appelant à former un véritable esprit de filière, le Ministre de l’Agriculture ne s’y trompe pas : il manque de la cohérence structurelle, une certaine unité d’ensemble au sein même des filières qui, à n’en pas douter, ne se résorbera pas par de simples paroles. Il faut assurément donner aux associations professionnelles toutes leurs places dans l’économie du pays réel et poser les premières bases d’une véritable décentralisation professionnelle, seule véritable garantie de pérennité pour les filières françaises et, a fortiori, bretonnes.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article