Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dow Chemical et la politique économique française

23 Septembre 2013 , Rédigé par Cercle Albert de Mun Publié dans #libéralisme

L’un des domaines les plus touchés par la crise économique reste le domaine chimique, qui a vu le dépôt de bilan du français Kem One et les milliers de suppressions de postes de l’allemand Lanxess. Devant ce bilan dramatiquement sombre, l’américain Dow Chemical, par la voix de son président australien Andrew Liveris, vient tirer quelques leçons économiques au travers d’une tribune parue dans Le Monde.

« Le premier élément, c'est l'essor des gaz de schiste aux Etats-Unis, qui a fait baisser les prix du gaz sur place et rendu l'Amérique plus compétitive. A cela s'ajoutent la productivité du travail et les relations sociales en Europe, qui se sont détériorées avec la crise. Cela se traduit par des grèves, des coûts pour les sociétés ; outre-Atlantique, c'est beaucoup plus flexible.

Au final, avec l'impact des devises, les Etats-Unis sont redevenus une zone attractive pour la production chimique. Les pays émergents le sont aussi, du fait du marché qu'ils offrent. »

En clair, selon M Liveris, les gains de compétitivité liés soit à la performance (Etats Unis) soit au coût de matière première (Pays émergents) relèguent l’Europe à la dernière place de l’échiquier économique mondial, plombée par son coût du travail, sa devise trop forte (Euro) et son Droit du Travail.

Sur les deux premiers constats, l’on ne peut qu’adhérer au tableau dressé par l’australien : la France, plombée par son ineptique coût du travail, perd tout espoir de relance économique par un Euro bien trop fort pour pouvoir soutenir des économies en berne. (On relira à propos l’étude sur les délocalisations publiée par l’Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire).

Par contre, ce serait une erreur de prendre exemple sur le Code du Travail américain comme référentiel pour poser une saine relance économique : consécration sociale d’un libéralisme exacerbé, le Droit du Travail américain pose « l’individu comme un objet », l’Homme au service de l’Economie, loin de tout principe d'économie naturelle, pourtant chère à Aristote…

S’il faut assurément remettre en cause l’actuelle vision crypto-communiste du travail, il serait dangereux de vouloir s’engager sur l'autre voie extrême, c'est-à-dire la marchandisation programmée des citoyens pour une économie mondialisée. Face  àal décrépitude économique actuelle, une seule voie subsiste : protéger l’ouvrier en remettant l’économie à sa juste place, c'est-à-dire au service de la sustentation de tous.

 

Dow Chemical et la politique économique française
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article