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Du succès des coopératives face à la crise économique

10 Juin 2013 , Rédigé par Cercle Albert de Mun Publié dans #corporatisme, #économie

Si, dans l'esprit de la plupart de nos concitoyens, la qualité du savoir-faire n'est pas lié au système économique mis en place, certains élèments laissent supposer qu'un système basé sur l'entraide et l'association professionnelle semble bien plus propice au développement d'un savoir-faire unique plutôt qu'une concurrence exacerbée par la pression des marchés.

Ainsi, dans certaines initiatives coopératives actuelles (comme celle du Gouessant), l'entraide coopérative vient se joindre à la minimisation des circuits économiques afin d'assurer la pérennité de tout l'édifice.

En premier lieu, c'est la dimension humaine de la société coopérative qui peut marquer. Chose rare et marquante aujourd'hui que d'entendre un patron expliquer que "le principal est d’avoir des éleveurs en bonne santé", et que la valorisation des productions locales "est bonne pour le producteur et le consommateur. Au final, le but est d’avoir des producteurs qui gagnent de l’argent. Une démarche qui prend du temps mais en laquelle nous avons confiance" !

Quel contraste par rapport aux exemples bretons de PSA ou de GAD (entre autres, malheureusement) !

S'il ne faut pas tomber dans l'angélisme niais, il est évident que cette voie associative est un exemple, certes imparfait, mais pertinent de la citation de René de la Tour du Pin :

"Il y a trois écoles irréductibles en économie sociale : celle où l'on considère l'homme comme une chose ; celle où on le considère comme une bête ; et celle où on le considère comme un frère."

Coopérative du Gouessant

Coopérative du Gouessant

Ensuite, l'interview montre l'intérêt de la coopérative pour le développement d'un savoir-faire particulier, gage d'avenir pour toute la filiale. Cet intérêt pour la préservation de la qualité du produit, prenant le parfait contre-pied d'une certaine excessive culture du rendement maximal (et non optimal), assure à l'association professionnel une place toute particulière dans le marché exploité.

Comme disait Firmin Bacconnier dans son ABC du Royalisme Social :

"Le régime corporatif empêche la décadence du produit, la malfaçon. Il est pourtant une liberté a laquelle l’organisation corporative met un frein ; c’est la liberté du capital, qui peut engendrer les pires catastrophes économiques. "

Voilà donc une brève leçon de cette interview : les actuelles associations professionnelles, imparfaites par les carcans posées par la bureaucratie républicaine (cf. Etude), forment pourtant les premières bases essentielles au redressement économique de notre pays. Le succès de la coopérative de Gouessant doit pousser les français à avancer vers la voie corporatiste, privilégiant l'économie naturelle et à échelle humaine, au consumérisme nihiliste et ravageur.

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